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Was ist ein „spationaute“?

Thomas Pesquet ist der neue Botschafter Frankreichs im Weltall. Viele beneiden ihn um diesen Traumberuf, für den es auf Französisch eine besondere Bezeichnung gibt: „spationaute“. Was ist aber der Unterschied zwischen „spationaute“ und „astronaute“?

Par Dirk Oberwahrenbrock et Laure Wallois

Thomas Pesquet a plusieurs métiers. Il est ingénieur, pilote de ligne, et en 2009, il est devenu «spationaute». En fait, les Français utilisent plus couramment le mot «astronaute», que l’on retrouve en allemand ou en anglais. Mais ils ont aussi leur mot à eux: «spationaute».

Ce terme est formé du latin «spatium» (espace) et du grec ancien «naute» (navigateur). Selon certaines sources, il aurait été inventé dans le cadre du programme Hermès, un projet de navette spatiale européenne initié en 1975, en France, par le Centre national d’études spatiales (CNES). Ce projet a ensuite été repris par l’Agence spatiale européenne (ASE) puis finalement abandonné. À l’époque, il s’agissait pour les Français de marquer leur indépendance par rapport aux États-Unis dans le domaine de la conquête spatiale. C’est d’ailleurs en 1982 que Jean-Loup Chrétien est devenu le premier Français et premier Européen de l’Ouest à s’envoler pour l’espace, à bord d’une fusée soviétique.

Aujourd’hui, les termes «spationaute», «astronaute» et «cosmonaute» désignent tous les trois un pilote ou un passager d’un vaisseau spatial. Mais les traces de la guerre froide, durant laquelle l’URSS et les États-Unis se sont affrontés pour la conquête de l’espace, sont encore visibles dans le vocabulaire que l’on emploie aujourd’hui. En général, on appelle «cosmonautes» les individus qui occupent un vaisseau spatial russe tandis qu’un «astronaute» voyage dans le cosmos pour le compte des États-Unis, du Canada ou de l’Europe. «Spationaute» est plus précisément associé aux Français et Européens. Quant aux Chinois, ils ont leurs «taïkonautes».

Pour en savoir plus sur Thomas Pesquet et sa mission dans l’espace, lisez l’édition de novembre 2016 de la Revue de la Presse, rubrique «français facile».

 

| Photo: Picture Alliance